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Le Canard Chantant
22 juin 2017

Quand on survole le Poitou

La semaine dernière, en visitant le Poitou (où je m'étais rendu pour effectuer un vol en hélicoptère), j'ai redécouvert un animal qui est aujourd'hui complètement tombé en désuétude, mais qui a pourtant rendu de fiers services à l'humanité. Suite à cette « rencontre », j'ai eu envie de vous présenter ce fidèle compagnon des campagnes, dont le nom est devenu une insulte : le baudet, et plus particulièrement celui du Poitou. Le baudet du Poitou est en effet une célébrité sur les cinq continents. Domestiqué bien avant le cheval (qui fut, rappelons-le, d’abord recherché pour sa viande puis monté par les guerriers), l’âne a été de tout temps la béte de somme la plus utilisée pour les travaux pénibles. Et l’âne du Poitou, dont le mâle est appelé baudet, est une race à part de l’espèce asine, dont l’origine reste un mystère et dont les éleveurs ont veillé avec un soin jaloux à étendre la renommée. Si aujourd'hui plus personne n'en veut, ces mulets, majoritairement élevés entre Niort et Melle, étaient autrefois très prisés. Pour vous donner une idée : en 1700, un étalon équivalait à huit ou dix bœufs ou à cinq juments ! C'est dire l'importance qu'ils ont pu avoir avant que les véhicules motorisés ne les remplacent... En 1867, on estimait à plus de 18000 le nombre de ces animaux mis en vente chaque année en Poitou. Ils étaient vendus dans le monde entier. Pour la petite histoire, ils firent même partie des contingents de l’armée et participèrent aux expéditions d'Afrique du Nord et de Madagascar. Hybride stérile né d’un âne et d’une jument, le baudet du Poitou est un âne de haute taille, de 7,40 à 7,50 mètre au garrot, pesant en moyenne 350 kilos, à la grosse tète longue et aux membres forts et puissants. II se distingue par sa robe noire très fournie de longs poils frisés et cotonneux que, parfois, les éleveurs ne brossaient ni ne pensaient, laissant de longues touffes de poils s’agglutiner en « cadenettes ». Cet usage, sans influence sur les performances de l’animal, faisait surnommer ces baudets « guenilloux » ou « bourailloux ». Cet animal encore si utile au siècle dernier n'est plus d'aucune utilité, aujourd'hui (dans cette partie du monde, du moins), mais mérite qu'on se souvienne de lui. Dans mon prochain billet, je parlerai encore du Poitou, mais sous un angle très différent, puisque j'y expliquerai le déroulement de mon baptême de l'air en hélicoptère. See you soon. Plus d'infos sur http://www.vol-helicoptere.com

http://www.vol-helicoptere.com

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